LES CIMETIÈRES DE LA VILLE
LES CIMETIÈRES DE LA VILLE
avenue du 8 mai 1945
55000 BAR LE DUC
DESCRIPTION
Installés depuis 1850 le long du chemin de Popey, le cimetière civil et son voisin militaire sont le reflet de l’histoire de la ville. Les tombes qu’ils conservent gardent en mémoire le passé des habitants. Certaines d’entre elles, du fait de leur forte valeur artistique, sont protégées au titre des Monuments Historiques.
A Caturiges, comme partout dans l’Empire romain, les morts étaient ensevelis à l’extérieur du bourg, le long des routes. Au Moyen Âge, c’est à proximité de la seule église paroissiale de la ville – Notre-Dame – qu’est créé le « grand cimetière ». Seules les communautés religieuses et la famille ducale n’y sont pas enterrées. Une chapelle des morts est fondée en 1649 afin de recueillir les ossements, libérer de la place et éviter les épidémies. Néanmoins, par manque de place et par souci d’hygiène, le cimetière est désaffecté en 1813 et déplacé plus à
l’Est au lieu-dit « Les Chènevières ». Dans l’ancien enclos ne reste que la chapelle de la famille Oudinot, construite en 1810. Mais dès 1849, les travaux liés à l’arrivée du chemin de fer dans la cité obligent les édiles à envisager un nouveau déplacement du cimetière.
En 1850 est donc créé l’actuel cimetière Sainte-Marguerite dont le portail d’entrée est orné de symboles funéraires (sabliers). En 1857, la veuve du Maréchal Oudinot fait déplacer le caveau familial dans le nouveau cimetière. Les tombes présentent un large éventail de la sculpture funéraire des XIXe et XXe siècles. De la chapelle néogothique ornée de vitraux au monument romantique où le recours à l’allégorie met en exergue les valeurs du défunt, ces sépultures évoquent une période florissante de l’histoire de la cité barisienne. Signées Caveneget ou Auguste François, elles sont l’occasion de commandes à des artistes reconnus dans le département.
Dès les premiers mois de 1915, la proximité du front de l’Est et la présence de six hôpitaux militaires
dans la ville nécessitent la création d’un cimetière militaire spécifique. Celui-ci est accolé au cimetière civil et accueillera jusqu’à cinq mille soldats. Les croix blanches ornées d’une plaque métallique identifiant le défunt s’organisent autour d’un monument commémoratif inauguré en 1927 par Raymond Poincaré, alors président du Conseil. Quelques sépultures aux formes différentes évoquent les soldats appartenant à d’autres religions. Existe également à Bar-le-Duc un cimetière juif créé en 1832 non loin de l’actuelle rue de Maestricht.